Un Flamand à Florence
par Comet Musicke,
direction Francisco Mañalich
Jeudi 28 juillet, 21h – Église de Valloire
Né vers 1450, probablement à la frontière entre la Flandre et le Brabant, Heinrich Isaac atteignit durant la Renaissance une renommée considérable de compositeur, dépassée seulement par celle de Josquin des Prés. Considéré plus tard comme le précurseur de Johann Sebastian Bach, le compositeur exerça une influence remarquable sur la tradition musicale allemande, grâce à sa relation privilégiée avec la dynastie des Habsbourg. Cependant, Isaac vécut la majeure partie de sa vie à Florence, au service de la famille Médicis.
En Isaac, divers styles musicaux convergent et coexistent : la tradition allemande de la chanson sur cantus firmus se combine avec la frottola italienne, le rondeau français, la chanson hollandaise, les motets franco-flamands et même la musique turque. Tel un kaléidoscope coloré et contrasté, ce concert permettra de nous rapprocher d’un musicien quelque peu oublié de nos jours, malgré l’immense notoriété dont il jouit à la Renaissance.
Comet Musicke
Les comètes passent et repassent au cours du temps, reliant le passé au présent, comme une métaphore de l’envie manifestée par l’ensemble Comet Musicke de familiariser le public d’aujourd’hui avec les pratiques d’hier.
S’appuyant sur l’iconographie et l’étude des traités anciens, l’ensemble s’attache à choisir l’instrumentation de la manière la plus pertinente en fonction du répertoire, qu’il s’agisse des polyphonies de la Renaissance ou des airs baroques de Flandre, d’Italie ou d’Espagne. Les chanteurs adoptent une prononciation restituée, proche de la déclamation ; quant aux violistes, ils jouent debout afin d’accompagner au mieux les voix et d’être au plus près du public.
Lauréat du cycle Jeunes Talents du festival Sinfonia en Périgord, Comet Musicke s’est produit dans de nombreux festivals tels que Radio-France Montpellier-Occitanie, Estivales de Normandie, Abbaye de Saint Ulrich, Festival Baroque de Pontoise…
Quinze, premier double disque de l’ensemble, est paru début 2020. Consacré aux figures de Gilles Binchois et Johannes Ockeghem, il a reçu de nombreuses distinctions en France et en Espagne. En 2021 est paru Diego Ortiz, Caleidoscopio, qui dévoile notamment certains motets inédits de ce grand compositeur de la Renaissance.
Francisco Mañalich
Ténor et vièle
Le ténor chilien Francisco Mañalich a suivi des études de musicologie à l’Université de Santiago et s’est formé au chant auprès de R. del Pozo, ce qui lui a valu en 2009 un Prix d’interprétation en chant lyrique avec distinction. Il a également étudié la viole de gambe avec J. M. Quintana et N. Ben David avant d’entreprendre un master au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris avec C. Coin.
Il travaille comme chanteur et violiste avec de nombreux ensembles prestigieux, parmi lesquels La Révérence (C. Coin), La Fenice (J. Tubéry), Le Parlement de Musique (M. Gester), Correspondances (S. Daucé), Clément Janequin (D. Visse) …